Bonjour, je dois répondre a un certain nombre de question sur le texte d'Alain ci dessous mais la problème c'est que je vois pas si la thèse du texte est: le plaisir rend triste ou l'homme est a la recherche d la puissance?
Pouvez vous m'aider.
Merci.
"On veut agir, on ne veut pas subir. Tous ces hommes qui se donnent tant
de peine n'aiment sans doute pas le travail forcé ; personne n'aime le travail
forcé ; personne n'aime les maux qui tombent ; personne n'aime sentir la
nécessité. Mais aussitôt que je me donne librement de la peine, me voilà
content. J'écris ces propos. «Voilà bien de la peine » dira quelque écrivain qui
vit de sa plume ; seulement personne ne m'y force ; et ce travail voulu est un
plaisir, ou un bonheur, pour mieux parler. Le boxeur n'aime pas les coups qui
viennent le trouver ; mais il aime ceux qu'il va chercher. Il n'est rien de si
agréable qu'une victoire difficile, dès que le combat dépend de nous. Dans le
fond, on n'aime que la puissance. Par les monstres qu'il cherchait et qu'il
écrasait, Hercule se prouvait à lui-même sa puissance. Mais dès qu'il fut
amoureux, il sentit son propre esclavage et la puissance du plaisir ; tous les
hommes sont ainsi ; et c'est pourquoi le plaisir les rend tristes.
L'avare se prive de beaucoup de plaisirs, et il se fait un bonheur vif,
d'abord en triomphant des plaisirs, et aussi en accumulant de la puissance ;
mais il veut la devoir à lui-même."
Pouvez vous m'aider.
Merci.
"On veut agir, on ne veut pas subir. Tous ces hommes qui se donnent tant
de peine n'aiment sans doute pas le travail forcé ; personne n'aime le travail
forcé ; personne n'aime les maux qui tombent ; personne n'aime sentir la
nécessité. Mais aussitôt que je me donne librement de la peine, me voilà
content. J'écris ces propos. «Voilà bien de la peine » dira quelque écrivain qui
vit de sa plume ; seulement personne ne m'y force ; et ce travail voulu est un
plaisir, ou un bonheur, pour mieux parler. Le boxeur n'aime pas les coups qui
viennent le trouver ; mais il aime ceux qu'il va chercher. Il n'est rien de si
agréable qu'une victoire difficile, dès que le combat dépend de nous. Dans le
fond, on n'aime que la puissance. Par les monstres qu'il cherchait et qu'il
écrasait, Hercule se prouvait à lui-même sa puissance. Mais dès qu'il fut
amoureux, il sentit son propre esclavage et la puissance du plaisir ; tous les
hommes sont ainsi ; et c'est pourquoi le plaisir les rend tristes.
L'avare se prive de beaucoup de plaisirs, et il se fait un bonheur vif,
d'abord en triomphant des plaisirs, et aussi en accumulant de la puissance ;
mais il veut la devoir à lui-même."