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Surveilleret Punir Foucault

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1Surveilleret Punir Foucault Empty Surveilleret Punir Foucault Mer 3 Juin - 1:08

Elo



J'ai un texte de Foucault extrait de Surveiller et Punir à commenter de la page 106 à 122 . En voici un extrait, le début pour être plus précise :

"Déplacer l'objectif et en changer l'echelle. Definir de nouvelles tactiques pour atteindre une cible qui est maintenant plus ténue mais aussi plus largement répandue dans le corps social. Trouver de nouvelles techniques pour y ajuster les punitions et en adapter les effets. Poser de nouveaux principes pour régulariser, affiner, universaliser l'art de chatier. Homogénéiser son exercice. Diminuer son coût économique et politique en augmentant son efficacité et en multipliant ses circuits. Bref, constituer une nouvelle économie et une nouvelle technologie du pouvoir de punir : telle sont sans doute les raisons d'être essentielles de la réforme pénale au XVIII ême siècle.
Au niveau des principes cette stratégies nouvelle se formule aisément dans la théorie générale du contrat(....)"

Voici ce que j'ai fait pour l'heure :

Le texte débute donc par l'annonce des grands chantiers de la réforme pénale du 18 ème siècle. Un « grand », un imposant chantier en ce qu'il a pour finalité, ni plus, ni moins qu'une profonde réorganisation du système punitif, tant au niveau des moyens qu'au niveau des fins.
Des « fins » qui autant que nous pouvons en juger à l'aune des données disponibles dans ce paragraphe d'amorce, restent en substance les mêmes, à savoir punir. Faire montre, pour le pouvoir, de son autorité sur celui dont il estime devoir par le châtiment infléchir la conduite. De sorte que la migration ne repose pas tant sur une remise en cause du fait de punir , mais sur celle du support d'application des peines, ou en d'autres termes ce que l'on recherche à atteindre (« Cible ») en la personne du criminel ou à travers lui. (« Objectif ») A la suite de la réforme ce que l'on est désireux de toucher justement ce n'est plus tant le corps, même si ce dernier continue à être châtier, à souffrir, mais ce qu'il emprisonne, à savoir l'âme.
Un changement d'objet punitif motivé, au premier chef par un changement préalable de la physionomie des crimes.
En effet, ces derniers s'étant à la fois, adoucie (« plus tenue ») et cela au vue de la diminution des crimes de sang, c'est à dire des meurtres. Mais étant également devenus plus communs ( « répandu »). Devenant les révélateurs de l'affaiblissement de la conviction du caractère délictueux de certains actes qui au yeux de la loi le sont bel et bien. En d'autres termes, la conversion du crime en fait social c'est à dire un type de comportement hors la loi, paradoxalement valorisé par le corps social ( la société) et face auxquels les autorités font preuves d'une grandes, trop grandes tolérance. Laissant ainsi la porte ouverte à sa perpétuation et à sa propagation débouchant sur une dépénalisation de la conduite en question.
Quoiqu'il en soit, impossible de punir « maintenant » comme on le faisait « avant », par notamment le supplice. Il est nécessaire que le système fasse montre de souplesse, s'adapte c'est à dire tache de trouver une réponse qui soit efficace c'est à dire qui a les effets escomptés, tout en mobilisant, en délivrant la « juste » charge punitive. Pour le dire autrement que la souffrance infligée soit celle strictement nécessaire pour empêcher toute récidive. Et cela dans un souci « d'économie » c'est à dire en terme financier , de « coût » pénal. Coût inhérent aux institutions elles même, qui se trouvera, au delà l'aspect paradoxal qui transpire de cette idée au premier abord, diminuer si l'on multiplie « les circuits » c'est à dire les « relais » judiciaires, tout particulièrement si le relai principal , constitue la conscience même de l'individu. Si l'individu ne fait pas qu'obéir à la loi comme il le ferai face à injonction lui venant de l' extérieur, mais qu'il lui obéisse parce qu'il la intériorisé. Fait sienne, mais pas encore une fois sur le modèle kantien, par un viscéral attachement à « l' impératif » dérivé d'une nécessité du principe (universel) ayant reçu l'aval de la raison. Non, ce qui fait que l'être ne peut déroger à la règle de conduite, c'est l'intériorisation de la sanction, qui le pousse à être en permanence à lui même sa propre police (en tant qu'elle constitue l'institution garante de l'ordre, lui même produit des lois, ossature du « vivre ensemble ») . Sorte de surmoi hypertrophié qui dispense l'état d'intervenir.
Donner corps à des nouveaux savoir faire punitifs, (panopticon) calibrés selon la physionomie criminel de l'époque, mais aussi moral et societale est indispensable également pour éviter un « coût  politique » c'est à dire une sanction possible émanant du peuple. Un peuple qui devant la cruautés des pratiques punitives, risque à la suite d'une passion défensive celui qui a ces yeux sera aussi criminel que le criminel, perdant dans l'instant toute légitimité en tant de garant de « chacun ». L'état se doit de manager ceux qui par leurs soumission lui confère son pouvoir.
Enfin pour ce qui est des motifs (en tant que mouvement rationnel) reste à considérer le champs de la « récupération ». Par le changement radicale de sa tactique c'est à dire à la fois des éléments composant de cette combinaison, mais également dans les manières dont les divers éléments prennent corps les uns par rapport aux autres, le pouvoir tends à faire tout faire retomber sous sa domination. Travaille jusqu'à les faire disparaître toutes aspérités, qui in concreto se nomme illégalismes. Une prouesse rendue possible par une affinement des principes punitifs qui dans la pratiques, sont les lois. C'est en d'autres termes en resserrant le maillage de la loi, la rendant à la fois plus précise, et plus exhaustive. (en faisant en sorte que tous les comportements soient codifiés. Un comportement ne l'étant pas, pouvant laisser penser sa permissité . Tout ce qui n'est pas interdit, est il pour autant autorisé ? )
Ces termes de « régulariser » « affiner » ou encore « universaliser »sont programmatique, en ce qu'il annonce les grandes lignes de ce que sera l'exercice du pouvoir. (Notion que je « développerai » par la suite . Voir page 112)

Raison . Conséquentialisme . Pragmatisme. Crime comme fait social relevant de l'exercice du pouvoir . Fontionnaliste . Contrat comme condition du crime.

Mon problème est simple ce que j'ai fait est "nul". Crying or Very sad Tout simplement.
A force de vouloir rendre compte de manière extramement pointue du texte et à force également de ne pas y parvenir, je finis par faire "un travail d'écriture" (et encore) et non un travail philosophique. De sorte que j'aimerai si possible quelques conseils quant à la manière d'aborder cet extrait et sur le comment d'une récupération de ce que j'ai dejà fait, ne jouissant que de peu de temps. Sad

Merci d'avoir pris le temps d'ores et déja de lire.

Cordialement

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