Bonjour, je suis élève en terminale L, donc je pense pouvoir te renseigner au moins partiellement...
(Sans doute quelqu'un passera-t-il derrière moi pour préciser
)
1) En général, sur un devoir de 4 heures, les professeurs attendent entre
1 copie double + 1 copie simple et*
2 copies doubles en moyenneAprès tout dépend bien sûr de la qualité. Une copie double bien structurée et argumentée vaut évidemment mieux que deux copies de blah-blah creux.
*
le "et" n'est pas un "+" 2) Alors moi on m'a toujours dit :
ATTENTION au fameux thèse/antithèse/synthèse, car il ne correspond pas toujours au type de question posée. Les élèves ont souvent tendance à faire une sorte de...
"C'est Blanc/c'est noir/...et puis gris"...qui n'a plus rien d'une argumentation.
Voilà : ce qu'on nous a dit, c'est de faire attention d'être nuancé et cohérent, ne pas dire dans la seconde partie exactement l'inverse du contenu de la première, et
ne pas faire un joyeux mélange bancal des deux dernières parties dans la troisième. Il y a
d'autres moyens que le plan dialectique pour répondre à une question. Il faut être le plus logique possible.
En général d'ailleurs, à trop vouloir suivre la méthode, on se prend la tête inutilement, et le résultat manque cruellement de spontanéité (c'est un devoir qu'on nommera "scolaire") : essaye par exemple dès que tu lis le sujet, ou quand tu as commencé à en dégager les points-clé, de jeter très vite sur le papier un semblant de plan (même bancal, vraiment très rapidement) qui correspondrait à ce que tu répondrais à un ami s'il te posait la question. Je fais souvent ça, en me disant : "Si j'avais cinq minutes entre deux cours pour expliquer ça à un ami, comment je ferais ?"
Eh bien c'est curieux, mais depuis plusieurs fois que je fais cela, je m'aperçois que lorsque par ailleurs, au bout de plus d'une heure de lutte, je commence à entrevoir l'armature de mon plan définitif après avoir bataillé pour mettre tout ça en ordre, quand je jette un coup d'oeil sur l'embryon de plan que j'avais jeté sur le papier au début, et bien le bon gros plan bien ordonné que j'ai potassé pendant une heure et que je trouve logique...ressemble de très près à l'organisation que j'aurais adoptée pour expliquer le sujet en cinq minutes !
Normalement, nous pensons logiquement d'instinct ! Je ne sais pas si ça marche pour tout le monde, et ce n'est sans doute pas une technique infaillible, mais à essayer, en tout cas.
Enfin, pour répondre à ta question, à mon sens, la troisième partie, c'est vraiment la plus délicate parce que la plus importante en tant qu'elle est le
pilier de l'argumentation, et demande un effort de réflexion supérieur aux deux premières parties. C'est "l'apothéose" du devoir, la clé de voûte : c'est la partie qui va
APPORTER une idée qui n'existait pas dans la contradiction des deux premières parties. Elle va réconcilier la contradiction et presque la "résoudre".
Le mot synthèse est très trompeur : il est souvent synonyme de "conclusion".
C'est pour cette raison qu'on nous a mis en garde : on nous demande une synthèse dans la conclusion, mais synthèse N'EST pas conclusion. Ce n'est pas qu'un résumé des grandes lignes du devoir -> C'est une
CONCILIATION ("syn" en grec = avec : c'est une fusion des thèses), et plus justement, une
RÉ-CONCILIATION. Il s'agit de proposer une
issue à une
apparente contradiction, qui la
dépasse. C'est dur à matérialiser, on ne saisit l'idée que face à sa copie, en général, et je ne sais pas si je l'exprime bien.
Je vais prendre un exemple, je ne sais pas si c'est le meilleur qui existe (parce qu'il est un peu Blanc/Noir, justement) mais il a le mérite d'être clair :
Sujet de français : "Le théâtre, lieu de contraintes ou de libertés ?"1. Lieu de libertés
2. Lieu de contraintes
3. La contrainte est la "condition" de la liberté, et sans contraintes pour servir de bases "à transgresser", il n'y a pas d'expression possible d'une quelconque liberté : la contrainte est le moteur de la créativité.Voilà, est-ce que tu arrives plus ou moins à comprendre ?
En tout cas bon courage à toi !