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Qu'avons-nous à gagner à faire notre devoir ?

3 participants

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philol



Bonjour;

Voici le sujet sur lequel je vais travailler : "Qu'avons-nous à gagner à faire notre devoir ?"

I - Définition du devoir

a) Les différentes définitions du devoir (devoirs du citoyen...)

b) Impératif conditionnel

c) Impératif catégorique


II - Respecter le devoir, c'est instaurer un monde stable

a) Le respecter d'autrui instaure un climat sein

b) Si tout le monde respecte son devoir envers l'Etat = justice = sécurité = bonheur possible

c) Faire tout ses devoirs, c'est s'épargner de toute sorte de dette = conscience tranquille


III - Faire notre devoir envers Dieu c'est se construire une place au paradis

a) La croyance en Dieu, un devoir

b) La nécessité de prier pour s'acquitter de son devoir envers Dieu

c) Faire son devoir d'Homme dans le juste, c'est s'acquitter de son devoir d'homme saint auprès de Dieu.

c) Gagner le bonheur éternel : s'être acquitté de tout ses devoirs envers Dieu, c'est être récompensé dans l'au-delà, éternellement.



PS : Ma petite soeur voulait que je mettre ces smiley : affraid

PS : que pensez-vous ? cyclops

Kawa



Mmm...Bon je ne suis pas une pro, donc il y aura certainement des choses à rajouter et à préciser. Smile

Ta troisième partie est, à mon sens, beaucoup trop centrée sur la religion. Elle ne cible qu'une infime partie du sujet, qui est le devoir au sein de la religion.
Cela peut sûrement, en effet, être intégré quelque part dans le traitement du sujet, mais pas, je pense, être l'aboutissement de la réponse.

Essaie de partir de plus large et de plus exhaustif dans la définition du devoir :

Il va te falloir différencier précisément LÉGALITÉ et LÉGITIMITÉ ou encore CONTRAINTE et OBLIGATION
De quel type de devoir parle t-on ici ? Le devoir légal ou le devoir moral ? Est-ce que la réponse au sujet est la même dans les deux cas ?

Aussi, il va falloir se demander : Quelles sont les limites du sujet ?
En effet, dans le cas du devoir légal, on pourra parler "d'avoir quelque chose à y gagner". Dans ce cas il va falloir se demander quel intérêt ont eu les hommes à s'aliéner délibérément de certaines de leurs libertés pour le bien de la communauté. Justement, qu'avaient-ils à y gagner ? S'il l'ont fait, c'est au détriment de leurs intérêts personnels : sans doute va t-il falloir parler de la VOLONTÉ GÉNÉRALE de Rousseau, et même du Contrat social. (Des fiches doivent exister partout sur le Web sur ces notions Wink)
Donc pour le cas du devoir légal, il va falloir cibler où se situe l'intérêt : est-il collectif et/ou individuel et dans quelle mesure ?

Cependant, l'intérêt a t-il sa place dans le devoir MORAL ? Non, dirait Kant. Le devoir doit être désintéressé selon lui, il n'a rien à voir avec le bonheur ou le plaisir. On ne gagne rien selon lui à agir moralement, par devoir. Du moins, au moment où l'intention jaillit, elle ne doit pas être motivée par un quelconque intérêt. L'homme peut en retirer un intérêt, mais il n'agira pas en vue de celui-ci, et il sera indépendant de l'acte moral, il en sera une simple conséquence presque contingente.

Voilà pourquoi, c'est vrai, d'un point de vue pratique, même si l'homme n'agit pas dans cette optique seulement, on peut tout de même constater les effets des actes moraux dans sa vie, bénéfiques ou non :
Le "bénéfice" que va retirer l'homme à agir selon sa raison, d'après Kant, c'est l'affirmation de la liberté. En agissant suivant sa raison, l'homme se détourne de sa sensibilité qui est toujours intéressée. Si, à l'instar de l'animal, l'homme agit selon ses penchants sensibles, il est soumis à la nature, et à la "chaine des causalités" c'est à dire : "action, réaction" ; une cause donnée = un effet donné.
J'ai faim => Je mange. Cet exemple là n'implique pas bien sûr d'acte moral, mais il montre que je suis soumis à un grand système de causalité dans lequel ma liberté n'existe pas à l'instar des animaux qui n'agissent que par instinct.

L'acte moral, lui, est motivé par la raison, strictement indépendante de tous les "phénomènes" du monde, et de la causalité. Quand j'agis moralement, je vais briser cette suite de causes et d'effets à laquelle j'étais soumis, quitte à aller contre mes penchants sensibles et mes intérêts, et ainsi AFFIRMER MA LIBERTÉ, celle-ci n'étant alors pas liée au bonheur !

Que gagne l'homme à agir moralement ? Sa liberté, son statut d'Homme. Mais garde à l'esprit que selon Kant, l'action n'est morale que 1) Lorsqu'elle suit l'impératif catégorique ("Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse s'ériger en loi universelle"), et 2) Lorsqu'elle est désintéressée.

Donc le sujet est à prendre avec des pincettes si on veut toujours parler du DEVOIR de manière juste. Il s'agit d'identifier la nature de ce devoir.

Arrow D'ailleurs justement, Kant, il me semble, reproche aux religions de prôner un devoir en soi non-moral en ce sens qu'il est souvent intéressé : pour schématiser, si on agit bien, on "gagne sa place au paradis", et toutes les bonnes actions sont autant de "bons points" pour "acheter" sa place.

Je laisse la parole au professeur qui sera sans doute plus précis, mais en tout cas il ne faut pas hésiter à bombarder le sujet de questions ! L'interroger, le retourner dans tous les sens, pour en dévoiler tout les aspects !
Wink

En espérant t'avoir aidée !

philol



Je te remercie pour ta réponse.

En fait je me demandais si nous pouvions aller dans le sens contraire du sujet car dans ce sujet il y a une affirmation à savoir : Oui, nous gagnons à faire notre devoir, mais la question est plutôt, que gagnes-t-on.

Donc, dans ce cas là, les 3 parties doivent aller dans le sens où c'est sur à 100% que nous gagnons ? Ou bien nous pouvons nous poser la question si nous ne gagnons pas à faire notre devoir ?

Par contre Schopenhauer contredisait les lois du devoir de Kant puisqu'il disait que ces dernières sont non pas un impératif catégorique comme le disait Kant mais plutôt un impératif hypothétique, conditionnel, car, en rendant notre action en loi universelle...


Merci

Prof


Admin

Bonjour,

En ce qui concerne votre plan, il a un gros défaut. Dans votre 1ère partie, vous ne répondez pas au sujet. C’est bien de définir le devoir, mais vous pouvez le faire dans le corps du devoir, et jouer avec les différents sens du mot. Mais faire une partie sur cette définition est hors sujet. Ce travail définitionnel est à faire dans votre brouillon, dans votre travail préparatoire au devoir. Mais pas lors de sa rédaction. En outre la partie 3 est très restrictive. On ne peut la garder sous cette forme que si on tente de démontrer qu’au fond le devoir est toujours religieux. Mais c’est une approche difficile qui nécessite de très bonnes connaissances philosophiques.

De manière générale, les limites de votre plan proviennent du fait que vous oubliez le principe essentiel à tout devoir : le plan découle d’une problématique. Il faut d’abord que vous trouviez une problématique sous-jacente à votre sujet.

Votre collègue est de bon conseil lorsqu’elle vous suggère qu’à la question "Qu'avons-nous à gagner à faire notre devoir ?" une réponse possible est : rien. Peut-être que justement ce qui caractérise le devoir, c’est qu’il n’y a rien à gagner à le suivre. Si on suit le devoir pour une raison x ou y (le salut de son âme, l’honneur…) on n’est peut-être plus dans un acte moral.
Mais bien sûr, il s’agit d’une approche possible qui n’épuise pas le sujet.

Vous pouvez aussi remarquer qu’il peut y avoir deux manières de faire notre devoir ? : en agissant par devoir (le devoir est alors sa propre fin, j’accompli un acte moral) ou bien en agissant conformément au devoir (être moral dit Nietzsche dans Aurore, c’est simplement être sensible à la peur ; ce qui est une manière de dire qu’on agit moralement pour ne pas être rejeté par la société. Divorcer jusqu’aux années 1960 était jugé immoral, une violation de son devoir conjugal.)

Voilà quelques pistes de réflexion.

https://forumphilo.forumactif.com

philol



philol a écrit:

I - Définition du devoir

a) Les différentes définitions du devoir (devoirs du citoyen...)

b) Impératif conditionnel

c) Impératif catégorique


II - Respecter le devoir, c'est instaurer un monde stable

a) Le respecter d'autrui instaure un climat sein

b) Si tout le monde respecte son devoir envers l'Etat = justice = sécurité = bonheur possible

c) Faire tout ses devoirs, c'est s'épargner de toute sorte de dette = conscience tranquille


III - Faire notre devoir envers Dieu c'est se construire une place au paradis

a) La croyance en Dieu, un devoir

b) La nécessité de prier pour s'acquitter de son devoir envers Dieu

c) Faire son devoir d'Homme dans le juste, c'est s'acquitter de son devoir d'homme saint auprès de Dieu.

c) Gagner le bonheur éternel : s'être acquitté de tout ses devoirs envers Dieu, c'est être récompensé dans l'au-delà, éternellement.

Suite aux conseils du prof et de Kawa, je vais essayer d'améliorer mon plan. Je vais supprimer la partie "définition" et la troisième partie, cependant, je vais insérer quelques idées...

Problématique : Qu'est-ce que le devoir ? Pourquoi faire son devoir ? Quelles sont les règles pour faire son devoir ? (auriez-vous quelques pistes sur la construction d'une problématique)


I - Respecter le devoir, c'est instaurer un monde stable

a) Respecter autrui c'est se respecter soi-même.

b) Si tout le monde respecte son devoir envers l'Etat = principe de justice = sécurité = bonheur possible

c) Faire tout ses devoirs, c'est s'épargner de toute sorte de dette = conscience tranquille

II - Le devoir comme principe moral

a) Impératif catégorique (vrai devoir) vs Impératif hypothétique

b) Kant, et ses 3 théories sur le devoir + devoir = désintéressé

c) Faire son devoir selon sa bonne conscience c'est se détourner de ses penchants sensibles, c'est donc être libre = Pour Spinoza l'esclave est celui qui est esclave de ses désirs.

Qu'en pensez-vous ?

Merci



Dernière édition par philol le Lun 4 Avr - 23:58, édité 1 fois

Prof


Admin

Je dirais tout d'abord : quelle est votre problématique ?

https://forumphilo.forumactif.com

philol



Prof a écrit:Je dirais tout d'abord : quelle est votre problématique ?

Je viens tout juste de la poster Very Happy

Mais franchement, sur le coup, j'ai un peu de mal à la construire.

PS : je vous remercie, je n'ai vraiment aucun prof (je suis en candidat libre, sans structure) et cela me fait un grand bien Smile

philol



philol a écrit:
Prof a écrit:Je dirais tout d'abord : quelle est votre problématique ?

Je viens tout juste de la poster Very Happy

Mais franchement, sur le coup, j'ai un peu de mal à la construire.

PS : je vous remercie, je n'ai vraiment aucun prof (je suis en candidat libre, sans structure) et cela me fait un grand bien Smile

Pourquoi gagne-t-on à faire notre devoir ? (puisque le sujet par sur une affirmation, alors pourquoi affirmer ceci ?...)

Prof


Admin

Bonjour,

Le sujet que vous avez posé initialement et non "Pourquoi gagne-t-on à faire notre devoir ?", sujet très différent.
Dans le sujet " Qu'avons-nous à gagner à faire notre devoir ?" on ne présuppose rien.
Une problématique consiste à montrer la difficulté voire le paradoxe sous tendu par le sujet posé.
Un exemple de problématique ? Celle de Kant dans la CRP : il est incontestable que tout ce qui est déterminé par une cause, sinon, la science n'est pas possible. Mais il est nécessaire de considérer que l'homme est libre (donc qu'il échappe aux contraintes de la causalité) sinon il n'y a pas de morale. Mais c'est paradoxal, on ne peux pas soutenir les deux thèses en même temps apparemment. Il y a là un problème.

Vous pouvez formuler le problème sous forme d'alternative.

pour votre sujet, une problématique possible serait de dire :
Soit je considère que j'ai quelque chose à gagner à agir par devoir, mais alors je n'agis plus par devoir mais en vue du gain que je cherche à atteindre, soit je considère que le devoir ne vise rien d'autre que lui même, mais cette idée semble contredite par l'expérience qui montre que l'homme agit toujours en fonction d'un intérêt, fusse-t-il noble.

Cela vous permet de rentrer directement dans le sujet et d'éviter de rédiger simplement un catalogue de thèses philosophiques.

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