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COMMENTAIRE SUR JJ ROUSSEAU

2 participants

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1COMMENTAIRE SUR JJ ROUSSEAU Empty COMMENTAIRE SUR JJ ROUSSEAU Mer 3 Nov - 18:01

parizot



SOS commentaire à faire je suis complètement bloqué.

Voici le texte extrait d'Emile ou de l'Education :
Il est donc au fond des âmes un principe inné de justice & de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions & celles d’autrui comme bonnes ou mauvaises, & c’est à ce principe que je donne le nom de conscience.
Mais à ce mot j’entends s’élever de toutes parts la clameur des prétendus sages : Erreurs de l’enfance, préjugés de l’éducation ! s’écrient-ils tous de concert. Il n’y a rien dans l’esprit humain que ce qui s’y introduit par l’expérience, & nous ne jugeons d’aucune chose que sur des idées acquises. Ils font plus : cet accord évident & universel de toutes les nations, ils l’osent rejeter ; &, contre l’éclatante uniformité du jugement des hommes, ils vont chercher dans les ténèbres quelque exemple obscur & connu d’eux seuls ; comme si tous les penchants de la nature étaient anéantis par la dépravation d’un peuple, & que, sitôt qu’il est des monstres, l’espèce ne fût plus rien

2COMMENTAIRE SUR JJ ROUSSEAU Empty Re: COMMENTAIRE SUR JJ ROUSSEAU Ven 19 Nov - 16:10

Prof


Admin

Bonjour,

Dans ce texte Rousseau examine la question de la conscience morale. Pour lui il y a en chaque homme une conscience qui lui permet de juger si une action est bonne ou mauvaise. Cette conscience est innée. Elle n'est pas un acquis de l'expérience mais un principe inné présent en chaque homme quelle que soit sa culture. C'est le premier point du texte. Il est intéressant car l'Emile est un traité de l'éducation. Mais ici Rousseau semble indiquer que la conscience, ce principe de jugement du bien et du mal, ne dépend pas de l'éducation puisqu'elle est innée.

Ensuite il anticipe une critique. Celle des philosophes empiristes, dont il est très proche. Cette critique consiste à dire qu'il n'y pas de principes innés pour l'homme mais que tous les principes naissent de l'expérience. (par exemple, j'ai l'idée de cercle parce qu'elle naît de l'expérience qui me montre des objets circulaires, les arbres par exemple).

Enfin, il analyse plus avant la position de ces empiristes. En niant la conscience morale innée (au nom du fait que seule l'expérience apporte des idées à l'homme) ils rejettent le principe de conscience pourtant présent chez tous les peuples. Alors que les empiristes veulent fonder leur connaissance sur l'expérience, sur les faits, ils ne tiennent pas compte du fait que tous les peuples s'accordent sur la présence d'une conscience morale. Pour Rousseau, le fait que tous ressentent avec évidence la conscience morale quelle que soit leur culture est la preuve que cette idée n'est pas culturelle mais innée. Ces empiristes se fondent sur des contre exemples monstrueux d'homme qui semblent dénués de conscience (des monstruosités) au lieu de se baser sur l'expérience des hommes.

Est-ce que vous voyez ces 3 points ?

Cordialement

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parizot



Prof a écrit:Bonjour,

Dans ce texte Rousseau examine la question de la conscience morale. Pour lui il y a en chaque homme une conscience qui lui permet de juger si une action est bonne ou mauvaise. Cette conscience est innée. Elle n'est pas un acquis de l'expérience mais un principe inné présent en chaque homme quelle que soit sa culture. C'est le premier point du texte. Il est intéressant car l'Emile est un traité de l'éducation. Mais ici Rousseau semble indiquer que la conscience, ce principe de jugement du bien et du mal, ne dépend pas de l'éducation puisqu'elle est innée.

Ensuite il anticipe une critique. Celle des philosophes empiristes, dont il est très proche. Cette critique consiste à dire qu'il n'y pas de principes innés pour l'homme mais que tous les principes naissent de l'expérience. (par exemple, j'ai l'idée de cercle parce qu'elle naît de l'expérience qui me montre des objets circulaires, les arbres par exemple).

Enfin, il analyse plus avant la position de ces empiristes. En niant la conscience morale innée (au nom du fait que seule l'expérience apporte des idées à l'homme) ils rejettent le principe de conscience pourtant présent chez tous les peuples. Alors que les empiristes veulent fonder leur connaissance sur l'expérience, sur les faits, ils ne tiennent pas compte du fait que tous les peuples s'accordent sur la présence d'une conscience morale. Pour Rousseau, le fait que tous ressentent avec évidence la conscience morale quelle que soit leur culture est la preuve que cette idée n'est pas culturelle mais innée. Ces empiristes se fondent sur des contre exemples monstrueux d'homme qui semblent dénués de conscience (des monstruosités) au lieu de se baser sur l'expérience des hommes.

Est-ce que vous voyez ces 3 points ?

Cordialement

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